SANTÉ ET ENVIRONNEMENT
VISION
En 2050, les impacts de nos schémas de production et de consommation sur la santé de la planète et de ses habitants sont pris en compte et maîtrisés par les politiques, les citoyens et les entreprises. Des réflexions collectives sont impulsées conjointement par des dynamiques locales et les gouvernements, amenant des changements non seulement dans les modes de production et de consommation, mais également dans l’organisation de la vie sociale et l’approche de soins de santé.
Les pouvoirs publics ont pris conscience des inégalités sociales, des expositions aux pollutions et du fait qu’elles affectent de manière disproportionnée les groupes socialement défavorisés et vulnérables de la population. Ils s’accordent désormais résolument sur la priorité aux approches préventives, visant à assurer à tous les citoyens un environnement sain, l’accès à des espaces verts et une alimentation de qualité, et à soutenir les modes de transport actifs. L’espérance de vie en bonne santé augmente, et tous les citoyens ont accès quotidiennement à la nature et peuvent s’impliquer dans l’aménagement de leur espace de vie.
De plus, les autorités appliquent désormais une approche « pollueur-payeur », un levier économique essentiel en vue de minimiser les inégalités environnementales.
Les substances chimiques toxiques ont été éliminées des filières de production et de consommation à l’échelle mondiale, et seules des traces mineures de polluants persistants sont encore mesurées dans l’environnement ou lors d’actions de biomonitoring.
Les enfants ne naissent plus « prépollués » par de multiples substances chimiques toxiques (tels que les perturbateurs endocriniens). La consommation de plastique à usage unique est devenue exceptionnelle, et les quelques déchets sont valorisés dans des filières de recyclage. Les emballages alimentaires en plastique ont disparu et les micro et nanoplastiques sont systématiquement filtrés avant d’être rejetés dans les effluents.
La qualité de l’air s’améliore et les pics de pollution sont devenus exceptionnels grâce aux nouveaux plans de mobilité et aux limitations de vitesse routières. Le parc automobile s’est électrifié tout en voyant la masse et la puissance moyenne des véhicules diminuer.
En plus de contribuer à la réduction des pollutions atmosphériques, sonores et des accidents graves, cette sobriété du secteur automobile favorise le développement des modes de transport actifs et, par conséquent, la diminution des maladies liées à la sédentarité.
La baisse de la consommation de viande rouge et la transition protéique agricole en Wallonie donne accès à des protéines végétales locales et peu transformées, aidant également la baisse de ces maladies.
Les équilibres écologiques sont protégés et en favorisant la biodiversité, les maladies vectorielles sont contrôlées par des prédateurs naturels et les pics de pollens allergisants se stabilisent.
MESURES PHARES
A) Adopter et mettre en œuvre une démarche transversale et socialement juste de réduction des pollutions de l’environnement.
B) Faire de notre territoire un environnement sain dépourvu de pollution atmosphérique et sonore dans lequel les citoyens peuvent s’épanouir pleinement
- Par le renforcement du cadre légal et l’alignement avec les normes OMS.
- Par la mise en place rapide de mesures concrètes de réduction du trafic, de réduction de la vitesse et de changements de mode de consommation de l’énergie.
C) Soutenir la nature comme alliée de la santé.
Chiffres clés
La pollution atmosphérique est responsable chaque année de 7500 morts prématurées par an en Belgique.
La pollution atmosphérique représente un poids pour les systèmes de soins de santé. Elle coûte à chaque citoyen environ 1285 euros par an.
Les coûts sur la société des nuisances sonores s’élèveraient à 700 millions d’euros juste pour la région de Bruxelles.
Le bruit quotidien émis par le trafic routier expose environ 660 000 Wallons à des niveaux sonores jugés néfastes pour la santé (LDEN > 55dB(A))
Le bruit nocturne émis par le trafic routier expose environ 556 000 Wallons à des niveaux sonores jugés néfastes pour la santé (Lnight > 50dB(A))
On retiendra qu’une augmentation (ou une diminution) de 3 dB(A) correspond à une multiplication (resp. une division) par deux du niveau de bruit. Il existe encore des gaps importants (de l’ordre de 15 dB(A) entre les valeurs limites recommandées par l’OMS et celles en application dans le cadre réglementaire wallon.
Une diminution de 3 dB(A) peut par exemple être obtenue en faisant passer la vitesse de circulation de 100 à 70 km/h.
DÉVELOPPEMENT DES MESURES
L’environnement étant un des déterminants fondamentaux de la santé d’une population, beaucoup de mesures déjà développées dans ce mémorandum dans les différentes parties auront un impact sur la santé. Ces mesures sont citées ici mais développées dans les différentes parties.
9.1 Adopter et mettre en œuvre une démarche transversale et socialement juste de réduction des pollutions de l’environnement
La pollution environnementale, et par conséquent la santé environnementale, a une composante sociale indéniable. En effet, les impacts de ces pollutions ne se répartissent pas
9.2 Mettre en œuvre le nouveau plan environnement et santé (envies 2024- 2028)
Il est nécessaire de renforcer la communication et l’échange entre les acteurs afin de faciliter le partage et le recoupement de l’information et développer des
9.3 Faire de notre territoire un environnement sain de pollution atmosphérique
La pollution atmosphérique est le premier facteur de risque environnemental pour la santé humaine en Europe. Elle peut provoquer diverses maladies telles que des infections
9.4 Le bruit, pollution environnementale oubliée
En ce qui concerne le bruit, c’est le deuxième risque environnemental pour la santé. Selon l’Agence européenne pour l’environnement (EEA), 20 % de la population
9.5 Améliorer la qualité de l’air intérieur
Par ailleurs, la pollution de l’air intérieur est souvent plus élevée que celle de l’air extérieur. Or nous y passons près de 90 % de
9.6 Réduire l’exposition des citoyens aux pesticides
Selon une enquête du Service Public de Wallonie sur l’usage des pesticides par les ménages wallons, 43 % utilisent des produits phytopharmaceutiques (en intérieur ou
9.7 Soutenir la nature comme alliée de la santé
De plus en plus de recherches montrent l’effet positif encore sous-estimé de la nature sur la santé physique, psychologique et sociale de chaque citoyen. Un
9.8 Transition du secteur des soins de santé
Le secteur des soins de santé est en première ligne face aux impacts du changement climatique : inondations, canicules, pénuries de médicaments, maladies vectorielles, éco