Garantir une transition vers des molécules non fossiles et durables
→ Etablir une vision interfédérale sur les molécules. En concertation avec les autres entités, définir plus précisément une vision belge en matière de molécule, qui définit d’abord des scénarios de disponibilité de gaz non fossile en Belgique (power to X, hydrogène, biogaz, etc.) dans différents horizons de temps, fixe les usages prioritaires énergétiques et non-énergétiques des gaz non fossiles et estime les besoins en infrastructures gazières.
→ Aligner les politiques d’investissement de Fluxys sur l’Accord de Paris sur le climat pour éviter le verrouillage (lock-in) et les blocages d’investissements. Continuer à investir dans des infrastructures gazières à grande échelle (interconnecteurs, stockage) comme proposé par la fédération des gestionnaires de réseaux de transport de gaz européen (TYNDP – Ten Years Network Development Plan de ENTSOg) est largement dépassé et risque de nous bloquer dans notre dépendance au gaz.
→ Réserver l’hydrogène renouvelable aux processus industriels, surtout dans l’industrie lourde (chimie, acier, non-ferreux…), et aux secteurs difficilement électrifiables par exemple la navigation aérienne et maritime sur de grandes distances. Le soutien des projets pilotes de production d’hydrogène renouvelables doit être limité à l’acquisition de l’expertise mais ne peut pas cannibaliser l’utilisation de l’électricité renouvelable pour l’électrification directe. La production d’hydrogène « bleu » (à partir d’hydrocarbures fossiles et de captage du CO2) ne constitue pas une solution d’avenir. Cette voie risque de nous entraîner dans un verrouillage technologique prolongeant inutilement l’utilisation de gaz fossile (lock in), ou de mener à la constitution d’actifs irrécupérables (stranded assets).