RESSOURCES EN EAU
VISION
En 2050, la Wallonie est en harmonie avec ses ressources en eau et leurs différentes facettes. Elle a compris que les ressources en eau de son territoire étaient un véritable atout de résilience et de compétitivité qu’il fallait protéger, valoriser et mieux connaître.
L’eau est une ressource. A ce titre, elle est gérée et exploitée de manière renouvelable et durable. L’état quantitatif de ses masses d’eau souterraines est stable et plus aucune ne montre de tendance à la détérioration. Les captages d’eau souterraine sont connus, recensés, et gérés de manière dynamique à l’échelle de la nappe. Les pollutions diffuses sont maîtrisées et montrent une tendance à la diminution grâce au développement de pratiques agricoles vertueuses et à l’application du principe de précaution.
L’eau est un habitat, et pour protéger les espèces qui y vivent, la qualité chimique et écologique des cours d’eau a été rétablie. Les effets cocktails et l’écotoxicité ont été pris en compte dans l’évaluation de la qualité de l’eau, qui offre maintenant un refuge sain et sûr pour les espèces. Les différents rôles de l’eau de surface (naturel, industriel, récréatif et d’approvisionnement) cohabitent.
L’eau est un aléa, et la Wallonie est résiliente face aux excès ou au manque d’eau. Le changement climatique modifie la fréquence des précipitations, augmente les phénomènes d’évapotranspiration et limite l’infiltration. Pour pallier cela, le meilleur est tiré de chaque épisode de précipitation en ralentissant l’eau, assurant son stockage et son infiltration, limitant ainsi les risques d’inondations. La priorisation des usages de l’eau est définie et respectée par tou·te·s en cas de sécheresse. La production agricole est résiliente face à ces aléas, avec le développement de cultures moins gourmandes en eau et l’évolution des pratiques.
L’eau est un service. Le droit et l’accès à une eau potable de qualité est garanti pour tou·te·s les citoyen·ne·s, et inscrit dans la Constitution. Le taux d’assainissement des eaux usées atteint 100 % aussi bien dans les zones d’épuration collective qu’autonomes. Le réseau d’égouttage est connu, complété, et le principe de « zéro rejet d’eau claire » dans l’égout est appliqué sur l’ensemble du territoire. Le prix de l’eau n’est plus une compétence ministérielle, mais est fixé par un organe extérieur régulatoire, permettant de garantir les besoins de financement à long terme.
MESURES PHARES
A) Réglementer l’utilisation de produits phytosanitaires dans les zones de prévention de captage d’eau destinée à la distribution publique.
B) Réviser la taxe sur les rejets industriels en eau de surface afin qu’elle soit incitative pour une diminution des rejets d’une part, et qu’elle permette au secteur de contribuer justement au financement des politiques de réparation des dégâts occasionnés.
C) Définir une priorisation des usages de l’eau en cas de sécheresse, en garantissant une priorité absolue à l’alimentation en eau de distribution publique.
D) Rendre obligatoire le Certib’Eau et la mise en conformité du bâtiment lors de toute mutation immobilière à la fois pour les aspects gestion d’eau pluviales et gestion d’eau usée.
E) Transférer la compétence de fixation du prix de l’eau à un organisme régulateur externe, indépendant du politique et des opérateurs de l’eau.
Chiffres clés
de masses d’eau de surface en mauvais état écologique.
de masses d’eau de surface en mauvais état chimique.
de masses d’eau souterraines en mauvais état chimique.
Volume d’eau de distribution devant être repotabilisé en raison de concentration en pesticides et/ou nitrates trop élevées.
Montant annuel qui n’est pas payé par le secteur industriel pour compenser les dégâts environnementaux et les coûts du service d’assainissement par les rejets industriels. Ce montant est une perte directe pour la Région wallonne.
% de la population wallonne en situation de précarité hydrique.
Prix actuel moyen du m3 d’eau distribué.
DÉVELOPPEMENT DES MESURES
8.1 Préserver l’état quantitatif de la ressource
Le niveau des nappes baisse de façon généralisée dans toute l’Europe depuis les années 2000 et la Wallonie ne fait pas exception. Bien que nos
8.2 Rétablir l’état qualitatif de la ressource
Une part importante de l’eau souterraine wallonne est considérée en mauvais état chimique, en raison de concentrations trop élevées en nitrates, pesticides et métabolites de
8.3 Garantir une eau de distribution publique de qualité irréprochable
L’eau de distribution est un bien extrêmement contrôlé, qui répond à l’ensemble des normes auxquelles elle est soumise. Au fur et à mesure que des
8.4 Pollution des écosystèmes aquatiques
a) Limiter à la source, via une interaction étroite avec les pouvoirs fédéraux, la mise sur le marché de substances toxiques pour le milieu aquatique
8.5 Résilience du territoire face aux manques ou excès d’eau
L’eau est un des vecteurs par lesquels les effets du changement climatique seront les plus perceptibles. Celui-ci va modifier les fréquences des précipitations qui seront
8.6 Gestion des eaux pluviales
La gestion des eaux pluviales en milieu urbain et agricole est un nouveau défi qui s’impose à nous en raison des nombreuses interférences des activités
8.7 Assainissement des eaux usées
D’importants investissements ont été réalisés par la Wallonie sur les 20 dernières années pour se mettre en conformité avec la Directive Eaux Urbaines Résiduaires et
8.8 Accès à l’eau pour tous
L’eau doit être le seul bien public… qu’on ne trouve pas dans le domaine public. Dans notre maison privée, nous avons l’eau publique, mais en
8.9 Gouvernance de l’eau
La modification du prix de l’eau relève aujourd’hui d’une décision ministérielle. Les objectifs sont parfois contradictoires entre le besoin politique au moment de la décision