Mobilité
VISION
En 2050, l’accessibilité aux biens et aux services est rencontrée pour l’ensemble de la population grâce à une offre abordable de services de mobilité durable et à une réorganisation de la société et de l’utilisation du territoire limitant fortement le besoin de se déplacer. Dans les centres urbains et villageois devenus conviviaux, les conflits d’occupation de l’espace public sont arbitrés en faveur des fonctions ne relevant pas de la mobilité ; la priorité est donnée aux personnes et non aux voitures. Grâce à une meilleure planification spatiale et à la proximité des services, tout le monde peut se déplacer facilement à pied ou à vélo (électrique). Le recours à la voiture individuelle est devenu l’exception, réservé à des profils ou trajets particuliers.
Pour les plus longues distances, on utilise les transports publics et les nouveaux services de mobilité (et pour le « dernier kilomètre » un transport électrique partagé) alimentés par des énergies 100 % renouvelables. Le transport de marchandises et de nourriture a fortement diminué en raison du retour de l’industrie manufacturière et de la percée de l’économie en circuit court.
De cette manière, les transports respectent la santé et les écosystèmes : les émissions de polluants atmosphériques, le bruit et les victimes de la route (blessé.e.s graves et tué.e.s) appartiennent au passé.
Pour concrétiser notre vision, les priorités pour 2030 résident dans :
a) la diminution de la demande de mobilité grâce à un meilleur aménagement du territoire : densification et mixité des fonctions
b) le développement des modes actifs (marche, vélo, etc.)
c) le développement de transports publics de haute qualité respectueux de l’environnement et organisés autour de nœuds de correspondance multimodaux donnant accès à des transports partagés intégrés (nouveaux services de mobilité), avec, en ville, un réseau dense de transport en commun de surface faisant la part belle aux sites propres
d) la diminution du nombre de véhicules en circulation
e) le transfert des grosses voitures privées à moteur thermique vers des véhicules électriques partagés de taille et de puissance n’excédant pas les besoins objectifs de mobilité auxquels ils sont censés répondre
f) la sortie progressive du transport aérien
g) la relocalisation de la production et le développement des transports de marchandises durables, en priorité le fluvial, en améliorant l’utilisation du réseau actuel de voies navigables et en utilisant des véhicules électriques qui ne perturbent pas les fonctions écologiques des cours d’eau, et le rail, en valorisant les lignes et raccordements existants.
MESURES PHARES
A) Poursuivre la réforme de la taxe de mise en circulation (TMC) entreprise en 2023 pour rendre le signal-prix plus efficace et donc orienter les achats vers des LISA Cars (voitures de poids et de puissance limités).
B) Réduire la vitesse maximale autorisée (VMA) à 100 km/h sur autoroute, 70 km/h sur les voiries interurbaines et 30 km/h en agglomération.
C) Augmenter significativement le nombre de sites propres pour les bus afin d’en améliorer la vitesse commerciale et la ponctualité.
D) Investir au minimum 110 millions d’euros par an (soit 30€/pers/an) dans la politique piétonne pour que chaque commune wallonne dispose d’un réseau de cheminements piétons efficaces, sûrs et confortables en 2030.
E) Investir 110 millions d’euros par an dans le développement d’infrastructures cyclables sécurisées et confortables.
F) Initier la mise à jour de l’atlas des voiries communales et le mettre à disposition du citoyen.
G) Réduire le nombre de vols autorisés au départ des aéroports wallons.
H) Soutenir financièrement le développement du transport intermodal en Wallonie.
Chiffres clés
Part du transport (hors aérien international) dans les émissions de gaz) à effet de serre (GES) de la Wallonie
Nombre de km de routes pour 1000 habitants en Wallonie (10,8 en Flandre et 8,1 aux Pays-Bas)
Nombre quotidien de kilomètres parcourus en voiture par les Wallon·ne·s. Soit un aller-retour Terre-Mars tous les 2 jours.
Nombre de personnes tuées sur les routes en Wallonie en 2022 (soit 22 % de plus qu’en 2021). On déplore aussi 791 blessés graves en 2022 (+ 5,6 % par rapport à 2021).
Nombre de passagers nécessaire pour qu’un trajet en bus émette moins de CO2 qu’un trajet en voiture.
Part des accidents de cyclistes impliquant une voiture (5 % de l’ensemble des accidents en Wallonie)
Multiplication du risque d’être gravement blessé par km parcouru pour un cycliste par rapport à un automobiliste
Multiplication du risque d’être gravement blessé par km parcouru pour un piéton par rapport à un automobiliste
Risque de décès d’un piéton suite à un impact avec une voiture à 30 km/h. Au-delà de 80km/h, l’impact avec un véhicule est presque toujours fatal.
DÉVELOPPEMENT DES MESURES
6.1 Développer une politique de mobilité coordonnée et disposant d’une gouvernance adéquate
Mettre en ŒUVRE la vision fast 2030 La vision FAST approuvée par le Gouvernement wallon en novembre 2017 propose des objectifs de réduction de la
6.2 Aider les citoyens à réduire leur dépendance à la voiture
Poursuivre la réforme de la taxe de mise en circulation (TMC) Le Gouvernement peut aider les citoyen·ne·s à résister à la pression publicitaire et à
6.3 Concrétiser les conditions de l’intermodalité
Mettre en place des plateformes multimodales Au-delà de l’organisation de la complémentarité des solutions de mobilité en termes de liaisons et d’horaires, l’intégration de celles-ci
6.4 Soutenir le développement des modes actifs
Former les agents de l’administration wallonne Promouvoir une mobilité moins dépendante de la voiture nécessite un véritable « mental shift » dans le chef des autorités publiques,
6.5 Améliorer l’attractivité et l’efficacité des transports en commun
Promouvoir le réseau ferroviaire wallon et assurer sa viabilité La Wallonie possède un réseau ferroviaire vaste, qui permet d’assurer une desserte relativement fine du territoire.
6.6 Maitriser le développement du secteur aérien
De tous les modes de transport, l’aérien est celui dont les incidences climatiques sont les plus élevées. Jusqu’à présent, les réductions de consommation de carburant
6.7 Soutenir le développement d’une logistique durable
Repenser le tissu économique wallon pour réduire la demande en transport de marchandises La relocalisation d’activités productives en Wallonie est importante non seulement pour stimuler