Les infrastructures, la végétation et le bâti existant constituent des biens communs dont il faut prendre soin. Sur le plan de l’inventivité architecturale, de la maîtrise des savoir-faire et de l’accueil de la biodiversité, chacun·e s’accorde à reconnaître la valeur du bâti historique et des infrastructures anciennes, mais dans d’autres contrées que la nôtre ! Les bâtiments ayant survécu à la seconde guerre mondiale ont l’avantage sur les constructions en série produites à partir des années 1970 en grandes quantités, parce qu’ils font preuve de meilleure résistance aux écarts de température, entre autres performances sous-estimées. Leur versatilité en fait des lieux de choix, par exemple pour des parcs d’activités économiques mixtes, proches des centres villageois et urbains.
Leur préservation est le levier essentiel, probablement le plus efficace, pour s’abstenir d’artificialiser des terres situées en zones urbanisable au plan de secteur, et encore non urbanisées.
Leur démolition est un pur gâchis financier, environnemental, autant qu’esthétique et affectif. La démolition va à l’encontre d’une gestion saine et sobre des moyens publics.
Il est urgent de reconnaître que nos constructions ordinaires, même très modestes, ont des qualités incontournables.
Les communes doivent pouvoir reprendre le lead en la matière, afin d’encourager les projets de rénovation, au lieu de courber l’échine devant les propositions de démolition-reconstruction.
- Plusieurs communes ont fait le pari d’orienter leur Guide Communal d’Urbanisme et/ou leur Schéma de Développement Communal pour faire respecter leur patrimoine – notamment les maisons plus modestes. Elles ont, de ce fait, renforcé leur attractivité, ainsi que leurs compétences dans cette matière complexe.
- En activant la rénovation urbaine / rurale, les communes développent une stratégie qui tient compte du bâti existant pour faciliter sa rénovation et le mettre en valeur.