La gestion des eaux pluviales en milieu urbain et agricole est un nouveau défi qui s’impose à nous en raison des nombreuses interférences des activités anthropiques sur le cycle de l’eau. Les sols en zone agricole, lorsqu’ils sont non couverts et fréquemment labourés, perdent leur cohésion et s’érodent à chaque épisode pluvieux. L’eau de ruissellement emporte quantité de sédiments vers les rivières, impactant la qualité de celles-ci. L’artificialisation en zone urbaine, quant à elle, déconnecte tout à fait les précipitations et les écoulements souterrains. La politique du « tout à l’égout », voué à récolter toutes les eaux de ruissellement et les eaux de toiture pour les diriger vers les cours d’eau, court-circuite davantage cette relation, en plus de mettre à mal l’efficacité du traitement des eaux à épurer.
a) Rassembler, consolider et renforcer les mesures actuellement en vigueur portant sur la gestion des eaux pluviales en vue d’en établir une stratégie intégrée.
b) Rendre obligatoire le Certib’Eau et la mise en conformité du bâtiment pour la gestion des eaux pluviales lors de toute mutation immobilière, à l’instar de la conformité électrique ou de l’audit PEB.
c) Sur base des résultats de l’analyse Certib’Eau, soutenir, dans les projets de rénovation, les travaux visant à modifier les réseaux d’eau pour séparer et infiltrer les eaux claires.
d) Inciter à la réduction de l’imperméabilisation des surfaces via une contribution des agents économiques à la gestion des conséquences du ruissellement pluvial qui soit proportionnelle à la superficie imperméabilisée.
e) Proposer des incitants financiers pour les Communes qui portent des projets de désimperméabilisation de leur espace public.