Promouvoir le réseau ferroviaire wallon et assurer sa viabilité
La Wallonie possède un réseau ferroviaire vaste, qui permet d’assurer une desserte relativement fine du territoire. Elle est également un lieu important pour le passage des trains internationaux. Il convient donc de mieux valoriser ces atouts en défendant le réseau ferroviaire wallon et en le replaçant au cœur du réseau ferroviaire européen. Pour cela, nous recommandons de plaider pour :
a) le maintien et le développement du patrimoine ferroviaire wallon auprès des autorités fédérales : donner la priorité au maintien de capacité du réseau et à l’amélioration de l’accessibilité (rehaussement des quais, goulottes vélo, etc.).
b) le développement de nouvelles liaisons dans les principales
régions urbaines wallonnes ; veiller à ce que celles-ci soient complémentaires, et non concurrentes, à l’offre TEC.
c) une répartition des investissements en fonction du nombre de kilomètres de voies et non du nombre d’habitants.
d) le développement de liaisons ferroviaires internationales à partir des villes wallonnes. Dans cette logique, évaluer la faisabilité de création d’obligations de service public transnationales via, par exemple, la Grande Région (pour une liaison directe Bruxelles-Strasbourg) ou une collaboration avec la région Hauts-de-France (pour une liaison directe dorsale wallonne-Paris).
e) une augmentation de fréquence vers certaines destinations touristiques wallonnes.
Restructurer et améliorer l’offre tec
Les transports en commun disposent d’un potentiel de développement élevé en Wallonie, particulièrement dans les agglomérations et noyaux d’habitat, permettant une forte augmentation du nombre de voyageurs tout en étant soutenable du point de vue économique et environnemental.
Le réseau TEC est peu utilisé en dehors des heures de pointe et des grosses agglomérations. Le bus, en particulier, est encore trop souvent considéré comme un transport de carence qui s’adresse à ceux qui ne disposent pas de voiture. Le réseau TEC, en termes de liaisons et de services, n’a évolué que partiellement. Il est donc nécessaire de repenser l’offre TEC en diversifiant les types de services selon les objectifs poursuivis et le type de territoire. Pour cela, nous recommandons de :
a) Investir dans l’augmentation de l’offre là où le potentiel de report modal est le plus important.
- Proposer une offre capacitaire et électrifiée sur l’axe Ans-Chênée d’ici 2030. Développer une seconde ligne de tram liégeoise permettrait de répondre à ces besoins, en complément des autres projets de bus à haut niveau de service (BHNS).
- Évaluer la faisabilité du développement de nouvelles lignes de tram dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants.
- Développer de nouvelles lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants (en particulier Mons, Namur, Tournai et Verviers)
- Augmenter significativement le nombre de sites propres (ou de bandes bus prioritaires) en agglomération afin d’augmenter la vitesse commerciale et la ponctualité des bus.
b) Continuer l’électrification des véhicules du TEC
- Privilégier les trolleybus, ou toute autre technologie basée sur une traction électrique, dans le développement de nouvelles lignes capacitaires.
c) Elargir certaines plages horaires de service, notamment pour garantir le retour possible en soirée. Mieux coordonner les horaires bus avec les services ferroviaires, notamment pour l’accès au train du matin et l’arrivée avec le train du soir.
d) Augmenter la fréquence et le confort de l’offre, notamment vers certaines destinations touristiques.
e) Permettre de tester de nouveaux services (notamment le transport à la demande) et des modalités de fonctionnement plus efficientes grâce à des budgets spécifiques, que l’initiative vienne de l’AOT, de l’OTW ou de tout autre acteur pertinent (pouvoirs locaux, secteur de l’enseignement, monde de l’entreprise, etc.
f) Garantir les moyens financiers et humains nécessaires à la concrétisation par l’opérateur de transport wallon (OTW) des projets de restructuration de l’offre définis lors de la législature 2019-2024.