Penser au réseau de chaleur
Le redéploiement des réseaux de chaleur dans les zones de centralité en Wallonie offre une alternative crédible pour décarboner le chauffage résidentiel et tertiaire dans beaucoup de cas. Ce sont les communes qui devront être à la manœuvre dans ce redéploiement en partenariat avec les acteurs locaux dont les GRDs, les intercommmunales de financement.
Soutenir financièrement et organiser les forages géothermiques
Les pompes à chaleur sol-eau ont l’avantage d’être plus performantes que les pompes à chaleur air-air, particulièrement aux moments où les besoins de chaleur sont importants. Elles offrent ainsi une solution de chauffage renouvelable à un nombre plus large de bâtiments. En outre, le forage a une durée de vie bien plus longue que la pompe. Cette technologie est donc particulièrement nécessaire pour atteindre et maintenir la neutralité carbone du chauffage. Des primes régionales ou communales et une déduction fiscale spécifique au forage pourraient ainsi être instaurées.
Développer une planification supra communale de l’éolien
Une planification supra communale du développement éolien permettrait de sortir de la logique du « premier arrivé, premier servi », d’optimiser les productibles et de minimiser les impacts sur la biodiversité ou les paysage.
Inciter à l’installation de panneaux orientés est et ouest
Une telle orientation a l’avantage de lisser la production sur une période bien plus longue, au bénéfice du prosumer (une fois la compensation supprimée), mais aussi d’améliorer l’efficience de l’usage du réseau. Les Régions et les communes adaptent au minimum leurs contenus informatifs relatifs aux panneaux solaires à cet égard, voire encouragent financièrement ce type d’installation.
Préparer la sortie du gaz fossile
Les infrastructures de gaz sont en partie des actifs échoués. En effet, la rénovation du logement et l’électrification du chauffage vont accélérer la baisse de consommation de gaz sur le réseau de distribution. Une partie du gaz fossile sera remplacé par des molécules décarbonées comme le biogaz ou les dérivés d’hydrogène produits à base d’électricité verte. Mais la disponibilité de ces molécules sera limitée par rapport à la consommation de gaz actuelle. Elles devront donc être réservées principalement à des usages pour lesquels il n’y a pas d’alternative, principalement dans l’industrie via le réseau de transport.
En tant qu’actionnaire des GRD, les communes doivent accompagner les GRDs dans cette transition pour intégrer progressivement de manière comptable (notamment les durées d’amortissement) et pratique (notamment dans les plans d’investissement) cet inévitable phasing out partiel. Il en va de la santé financière des communes.