Le principal défi de l’industrie est que, comme nous l’avons vu, il y a des limites physiques dans l’amélioration des procédés, des limites chimiques et mécaniques dans les matériaux fabricables, des consommations minimales pour se mouvoir, se chauffer, fabriquer, etc. Pour réduire drastiquement nos émissions de GES, nous devons donc dans tous les scénarios prévoir une réduction de fabrication de matériaux sans bien sûr augmenter l’empreinte carbone et matérielle IMPORTÉE des Wallon·ne·s.
Une manière de faire est bien sûr d’améliorer la circularité et la recyclabilité des matériaux
Nous devons aussi introduire une logique d’économie, au sens « économe », de nos matériaux au niveau des usages et des produits.
a) Mettre les besoins réels au cœur des choix de production : sortir de la logique qui pousse à produire pour produire, de la perspective destructrice d’accumulation sans fin. Une objectivation de l’utilité sociétale des productions doit être mise en place, avec pour but de déterminer le niveau suffisant de ressources pour satisfaire chaque besoin. La production ne doit plus croître au-dessus de ce niveau, car il marque l’entrée dans un régime de surproduction.
b) Encadrer voire bannir les messages et pratiques publicitaires qui promeuvent des produits et services à fortes externalités négatives du point de vue humain, social et/ou environnemental.
c) Développer des pratiques et outils de labellisation et autres modes d’information et de formation des consommateurs, pour que ceux-ci puissent opérer des choix informés